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L’inclusion numérique en Afrique : entre promesses, dynamiques et défis

Parmi les grands chantiers du XXIe siècle en Afrique, l’inclusion numérique s’impose comme un levier de développement, de justice sociale et d’innovation. Mais que recouvre ce terme ? Quels sont les acteurs impliqués et les tendances à l’œuvre ?

L’inclusion numérique désigne la capacité pour tous – quels que soient l’âge, le genre, la localisation, les revenus ou le niveau d’éducation – à accéder de manière équitable et critique aux technologies numériques, à les comprendre, et à les utiliser de façon autonome. En Afrique, elle revêt une importance particulière face aux fortes inégalités d’accès et de compétences numériques.

🌐 Une constellation d’acteurs mobilisés

On retrouve à l’œuvre :

  • Des organisations internationales (UIT, UNESCO, Banque mondiale) qui soutiennent les politiques publiques et les infrastructures.
  • Des initiatives panafricaines comme Smart Africa ou l’Union Africaine, qui fixent des feuilles de route pour l’économie numérique du continent.
  • Des grands acteurs privés (Google, Meta, Microsoft), qui investissent dans l’accès à Internet, mais aussi dans la formation et l’hébergement des données – non sans poser des questions de souveraineté.
  • Des gouvernements nationaux, avec leurs propres stratégies (e.g. Sénégal Numérique 2025).
  • Enfin, une multitude de start-ups, ONG, universités, associations citoyennes œuvrent au plus près des territoires pour former, équiper, et autonomiser les populations.

📈 Des avancées concrètes… et des défis persistants

Parmi les tendances marquantes :

  • Le déploiement rapide des infrastructures (câbles sous-marins, satellites, backbone nationaux).
  • L’émergence de programmes massifs de formation à destination des jeunes et des femmes.
  • La numérisation progressive des services publics (éducation, santé, agriculture).
  • Une attention croissante aux langues africaines et à l’ancrage local des technologies.

Mais l’inclusion numérique ne se limite pas à l’accès :

  • Beaucoup de personnes connectées restent dans une relation passive ou dépendante aux outils numériques.
  • Les fractures numériques de 3e génération – liées aux usages, aux compétences critiques et à la capacité d’appropriation – demeurent criantes.
  • La souveraineté numérique reste un défi majeur, alors que données, plateformes et clouds sont souvent contrôlés depuis l’étranger.

🤝 Vers une inclusion numérique émancipatrice ?

Pour aller au-delà d’une simple intégration technologique, il s’agit de promouvoir une inclusion numérique émancipatrice : fondée sur les capacités des individus, sur des infrastructures durables, et sur la justice sociale. L’Afrique a besoin d’un numérique intègre, intégré et intégratif.

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