Premier satellite sénégalais : un petit pas vers la «souveraineté technologique»

Le Sénégal vient de lancer un nanosatellite, conçu et développé par ses ingénieurs en partenariat avec des chercheurs français. Comme d’autres pays africains, il mise sur cette technologie pour prévenir les effets du dérèglement climatique [source Libération].

Un lionceau dans les étoiles. «Gaïndé», qui signifie «lion» en wolof, langue nationale du Sénégal, prête son nom à Gaindesat-1A : le premier satellite mis en orbite par ce pays ouest-africain. En l’occurrence, ce cube de 10 cm d’arête et d’à peine un kilo est un nanosatellite. Une sorte de Rubik’s Cube contenant caméra, panneaux solaires, batterie rechargeable, système de télécommunication. Lancé vendredi 16 août depuis la base de Vandenberg, en Californie, parmi 116 autres petits gabarits, il a émis ses premiers signaux depuis l’espace. Rassurant les scientifiques du centre de contrôle au sol de Diamniadio, à une trentaine de kilomètres de la capitale Dakar, et suscitant la fierté du président Bassirou Diomaye Faye. «Fruit de cinq années de travail acharné de nos ingénieurs et techniciens, cette avancée marque un pas majeur vers notre souveraineté technologique», a-t-il salué sur le réseau social X.

Financé à 100 % par Dakar et conçu par une équipe sénégalaise dans le cadre d’un partenariat académique entre le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et le Centre spatial universitaire de Montpellier (CSUM), Gaindesat-1 devrait commencer sa mission dans un mois. Et se concentrer en premier lieu sur la gestio… [suite article en entier : LIBERATION].

[Sur CIA MAG] GAINDESAT-1A. C’est le nom donné au premier satellite placé en orbite avec succès par le Sénégal, vendredi dernier. Retour sur les grandes étapes de ce lancement effectué dans le cadre du programme spatial national (SenSAT).   

(Cio Mag) – Mettre un satellite en orbite peut être le déclencheur d’une souveraineté numérique recherchée par de nombreux pays africains. C’est le cas du Sénégal qui a placé avec succès son premier satellite, a annoncé le président Bassirou Diomaye Faye sur le réseau social X, jugeant que ce lancement marque un pas majeur vers la souveraineté technologique du pays. C’est peu de le dire puisque le Sénégal devient le 17ème pays africain, et le premier en Afrique de l’Ouest francophone à franchir cette étape.

Fabriqué par le Sénégal en partenariat avec le Centre spatial universitaire de Montpellier (CSUM), ce nanosatellite a décollé depuis la Vandenberg Space Force Base, une base militaire américaine située dans le comté de Santa Barbara, en Californie. Il fait partie d’un programme qui a permis d’envoyer, depuis les Etats-Unis, 115 autres petits satellites dans le cadre de la mission Transporter11.

GAINDESAT-1A en trois dates

Janvier 2019 : le gouvernement sénégalais, ArianeGroup et le CSUM signent un protocole d’accord pour la conception du premier satellite du pays. Prévu en 2021, le lancement de ce satellite est retardé par la pandémie de Covid-19.

23 octobre 2023 : la nouvelle ville de Diamniadio accueille un centre de réception et de contrôle des données du SenSAT.

16 août 2024 : le satellite nommé GAINDESAT-1A est placé avec succès en orbite depuis la Vandenberg Space Force Base située en Californie (États-Unis), à 18 h 56 GMT, par la fusée SpaceX Falcon 9, un lanceur spatial moyen/lourd partiellement réutilisable développé par SpaceX, l’entreprise américaine d’Elon Musk.

En 2025, le Sénégal prévoit de lancer un second satellite : le GAINDESAT-1B.

GAINDESAT-1A, faut-il le souligner, a été conçu pour des usages variés. Notamment, la surveillance du territoire national, la collecte d’informations pour les services économiques et environnementaux du pays, l’observation de la Terre, les communications et la recherche scientifique. Avec son lancement, ce sont au total 61 satellites qui ont été mis sur orbite par les pays africains. Le premier satellite africain a été lancé par l’Égypte en 1998, selon Spacehubs Africa.

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